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Shabnam Zeraati is an Iranian-Québécois artist graduated in graphic design from the Azad University of Art in Tehran (Iran, 2002) and the École nationale supérieure des arts décoratifs in Strasbourg (France, 2008). Since 2011, she has been living and working in Quebec, focusing on socio-political issues affecting minorities. Specifically, her works address difficult, even marginal, situations through which she seeks to evoke a sense of community and empathy towards these marginalized and often invisible groups. Her creations are based on historical facts that, while echoing current political and social issues without being directly identifiable, are always universal. Although drawing was her preferred medium in Iran, France, and during her early years in Quebec, she now experiments with various techniques (casting, engraving, embossing, and screen printing) that visually and sensitively respond to the concepts she wishes to develop for her projects. The synergy between the subject matter and the mediums used evokes contradictory feelings; empathy intertwines with revolt and helplessness.

In her practice, she employs anthropomorphism and animal expressions to lend a powerful and immediate symbolic element to her drawings, operating in the same register as folk tales, mythologies, and modern literature. This approach allows her to stage the individual figure in relation to the other, questioning the underlying tensions of societal life. This hybrid aspect, part-human part-animal, is crucial to her as it allows her to juxtapose the imaginary with real situations, whether historical or contemporary.


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Shabnam Zeraati est une artiste Irano-Québécoise diplômée en design graphique de l’Université d’art Azad de Téhéran (Iran, 2002) et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (France, 2008). Depuis 2011, elle vit et travaille au Québec et s’intéresse à l’actualité sociopolitique touchant les minorités. Plus spécifiquement, ses œuvres traitent de situations difficiles, voire marginales, à travers lesquelles elle tente de faire émerger un sentiment de communauté et d’empathie à l’égard de ces groupes marginalisés et souvent invisibles. Elle appuie ses créations sur des faits historiques qui, s’ils font écho à des enjeux politiques et sociaux actuels sans qu’ils soient identifiables pour autant, sont toujours universels. Bien que le dessin ait été son médium de prédilection en Iran, en France et durant les premières années au Québec, elle expérimente maintenant plusieurs techniques différentes (moulage, gravure, gaufrage et sérigraphie) qui répondent visuellement, et de façon sensible, au concept qu'elle souhaite développer pour ses projets. La synergie entre le propos et les médiums utilisés fait émerger des sentiments contradictoires ; l’empathie se mêle à la révolte et à l’impuissance.

Dans sa pratique, elle utilise l’anthropomorphisme et les expressions animales pour donner un élément symbolique puissant et immédiat à ses dessins, fonctionnant sur un même registre que celui des contes populaires, des mythologies mais aussi de la littérature moderne. Ce procédé permet de mettre en scène la figure individuelle dans son rapport à l’autre afin de questionner les tensions sous-jacentes à la vie en société. Cet aspect hybride, mi-humain mi-animal, lui est crucial car il permet de juxtaposer l’imaginaire à des situations réelles, qu’elles soient historiques ou actuelles.